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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/879

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SUR LE BANQUET.

projet indiqué par Phèdre, et qui, après avoir fait sous la conduite de Pélopidas, à la bataille de Leuctres (ol. 102, 2), des merveilles contre les Lacédémoniens, fut détruite à la bataille de Chéronée, ol. 110, 3. Voyez Plut. Pelop. ; Maxim. Tyr., éd. Reiske, p. 82 ; Athénée, l. XIII ; Élien, V. H., III, 9. Wolf en donne les raisons suivantes : « Peut-être le fait n’est-il pas très-certain, car Plutarque s’exprime dubitativement sur l’amour qui unissait tous les soldats du bataillon sacré : Ἔνιοί φασιν ἐξ ἐραστῶν ϰαὶ ἐρωμένων γενέσθαι τὸ συστημα τοῦτο ; ou peut-être l’amour des Thébains avait-il la même réputation que celui des Béotiens dont ils faisaient partie, et que Pausanias traite fort mal ; ou peut-être est-ce une distraction de Phèdre ; ou peut-être enfin le Banquet a-t-il été écrit avant l’olympiade 102, où le bataillon sacré fit ses preuves. » Cette dernière raison est selon nous la vraie. Ast au contraire s’imagine que la phrase de Phèdre fait allusion au bataillon sacré. L’allusion est aussi par trop indirecte. Nous y croyons d’autant moins, que nous voyons dans la phrase de Platon le développement de celle du Banquet de Xénophon, VIII, 32, 33 ; ouvrage de la jeunesse de Xénophon et composé bien évidemment avant la bataille de Leuctres.


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