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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/913

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veut au moins que Platon eût connaissance des livres des pythagoriciens, et il se fonde sur le Phédon, qui prouve que Philolaüs avait répandu en Grèce les doctrines pythagoriciennes : mais d’abord il s’agit, dans le Phédon, des doctrines et non des livres des pythagoriciens , ensuite, le Phédon ayant été composé longtemps après le Phèdre, l’argument d’Ast n’a aucune force. — Quant à l’activité propre de l’âme, il semble bien que c’était aussi une théorie pythagoricienne, puisque Alcméon prouvait par là l’immortalité de l’âme ; néanmoins on ne trouve cette théorie nulle autre part dans les pythagoriciens, et Xénocrate élève de Platon, qui fit l’accord du platonisme et du pythagorisme, passe pour avoir dit le premier que l’âme est un nombre qui se meut lui-même, empruntant ainsi au pythagorisme la notion de l’âme comme nombre, et au platonisme l’idée de son attribut fondamental , la liberté. La chute des âmes dans le corps rappelle un peu le οὐρανοπετεῖς δαίμονες d’Empédocle, et des vers d’Empédocle cités par Hiéroclès sur les vers dorés, et par Proclus sur le Timée, p. 17. On ne peut nier la couleur antique de ce morceau. — L’armée des dieux, στρατιά θεῶν, rappelle une expression d’Archytas, (Stob., Floril., I, p. 67, éd. Gaisford), ainsi que d’Onatas le pythagoricien, dans Stobée. ( Ecl. phys., I,