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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/425

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LE J. SOCRATE.

Cela est évident.

L'ÉTRANGER.

Il y a une troisième espèce de choses, étrangère à celles-là, et très compréhensive, qu’il faut aussi considérer. Elle est sur la terre et sur l’eau, toujours en mouvement et toujours eu repos, à la fois noble et vile ; mais elle n’a qu’un seul nom, parce qu’elle n’a qu’un unique objet, qui est de nous fournir en tout temps des sièges pour nous asseoir.

LE J. SOCRATE.

Quelle est-elle ?

L'ÉTRANGER.

C’est ce que nous appelons des voitures. Ce. n’est certainement pas l’ouvrage de la politique, mais bien plutôt de l’art du charpentier, du potier et du forgeron.

LE J. SOCRATE.

Je comprends.

L'ÉTRANGER.

Enfin, faut-il encore parler d’une quatrième espèce, différente des autres, dans laquelle rentrent la plupart des choses dont nous avons parlé précédemment, tous les vêtements en général, la plupart des armes, les murs, et tous les remparts en terre et en pierre, et mille autres encore ? Toutes ces choses étant faites pour servir à nous