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Page:Platon - Œuvres complètes, Les Belles Lettres, tome VII, 2.djvu/12

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LIVRE VIII



543Récapitulation
des prescriptions
relatives
aux gardiens.

I Voilà qui est bien, Glaucon ; nous sommes à présent d’accord qu’un État qui aspire à être parfaitement gouverné doit admettre la communauté des femmes, la communauté des enfants et de l’éducation tout entière, comme aussi la communauté des occupations, soit en guerre, soit en paix, et reconnaître pour rois ceux des citoyens qui se sont montrés supérieurs à la fois dans la philosophie et dans la guerre.

Nous sommes d’accord, dit-il.

bNous sommes également convenus de ceci, c’est qu’après leur institution, les chefs conduiront et installeront les soldats dans les maisons que nous avons décrites plus haut, où personne n’aura rien en propre, car elles sont communes à tous. Outre cette question du logement, nous avons aussi réglé entre nous, si tu t’en souviens, celle des biens qu’ils pourront posséder.

Je me souviens, dit-il, qu’à notre avis aucun ne devait rien posséder de ce que possèdent les guerriers d’aujourd’hui, mais que, comme des athlètes guerriers et des gardiens, ils devaient recevoir des autres, cpour prix de leurs services, ce qui était nécessaire à leur entretien d’une année, moyennant quoi ils devaient veiller à leur sûreté et à celle des autres citoyens.

C’est exact, dis-je. Mais à présent que nous avons épuisé cette matière, rappelons-nous de quel endroit nous avons dévié de ce côté, afin de reprendre notre première voie.


Les gouvernements
défectueux.

Cela n’est pas difficile, dit-il ; car après avoir traité de l’État, tu disais à peu près comme tu viens de le faire, que tu regardais comme excellent un État pareil à celui que tu