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Page:Plotin - Ennéades, t. III.djvu/167

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CINQUIÈME ENNÉADE.


la discerner. Si la génération admettait quelque hasard dans la quantité [c’est-à-dire dans le nombre des êtres qui sont engendrés], la raison [séminale] serait autre. Mais, si le nombre des choses qui doivent naître est déterminé, la quantité se trouvera limitée par révolution et le développement de toutes les raisons, en sorte que, lorsque la série de toutes choses sera finie, une autre période recommencera. La quantité propre au monde et le nombre d’êtres qui doivent y exister sont des choses réglées et contenues dès l’origine dans le principe qui renferme toutes les raisons [dans l’Âme universelle].

Reconnaîtrons-nous donc autant de raisons [séminales] que les animaux produisent de petits d’une seule portée ? — Oui, sans doute. Nous ne devons pas craindre qu’il y ait un nombre infini de raisons et de germes, puisque tous sont contenus dans l’Âme ; ni qu’il y ait dans l’Âme ou dans l’Intelligence une multitude infinie de raisons, puisque, dans le monde intelligible, celles-ci sont par leur nature disposées pour recommencer une période nouvelle quand il le faut.