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Page:Plotin - Ennéades, t. III.djvu/467

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SIXIÈME ENNÉADE.

qu’il est essentiellement en acte et par lui-même ? Tant qu’il existe, il se les donne à lui-même ; or il existe toujours ; ces choses subsistent donc également en lui d’une manière éternelle.

Telles sont la puissance et la beauté de l’Être qu’il attire à lui toutes les choses, qu’il les tient comme suspendues à lui, que celles-ci sont ravies de posséder une trace de sa perfection et ne cherchent plus au delà que le Bien : car l’Être est antérieur au Bien par rapport à nous [quand nous remontons d’ici-bas au monde intelligible]. Le monde intelligible tout entier aspire lui-même à la Vie et à la Sagesse afin de posséder l’existence ; toutes les âmes, toutes les intelligences aspirent également à la posséder ; seul, l’Être se suffit pleinement à lui-même.


    la mort comme des choses vraies, ainsi que l’être et le non-être, le mouvement et le changement brillant des couleurs. » (Vers cités par Platon, Théétète, p. 180, éd. H. Étienne ; et par Simplicius, Commentaire sur la Physique d’Aristote, fol. 7, 18 et 31.)