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Page:Plotin - Ennéades, t. III.djvu/698

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COMMENTAIRE DU PHÉDON.

tation de Plotin serait la même que celle de Platon, Proclus ne devait pas objecter à Plotin que l’âme peut être dans un autre corps : car celui-ci a établi une fois pour toutes que l’âme n’est pas dans un sujet, qu’elle est séparable [du corps] ; mais il fallait objecter à Plotin que l’âme, tout en étant séparable du corps, pourrait cependant, si cela est admissible, être susceptible de périr parce qu’elle existe dans le temps [et non dans l’éternité]. (Olympiodori Scholia in Phœdonem, p. 179.)

Opinions diverses des Néoplatoniciens sur l’immortalité de l’âme.

Parmi les philosophes, les uns font l’âme immortelle, en comprenant dans cette immortalité le principe vital, comme Numénius ; les autres, comme Plotin s’exprime quelque part, y comprennent notre nature physique[1] ; ceux-ci y comprennent la partie irraisonnable de notre être, comme Xénocrate et Speusippe parmi les anciens, Jamblique[2] et Plutarque parmi les modernes ; ceux-là y comprennent seulement la partie raisonnable, comme Porphyre[3] et Proclus ; d’autres n’attribuent l’immortalité qu’à l’intelligence, comme les Péripatéticiens (car ils regardent comme périssable la partie qui contient l’opinion) ; d’autres enfin immortalisent l’âme tout entière, absorbant les parties dans le tout[4]. (Olympiodori Scholia in Phœdonem, p. 98.)


  1. Voy. dans le tome II le Traité de l’Âme par Jamblique, p. 655 et note 8.
  2. Ibid., p. 665-656.
  3. Ibid., p. 656 et note 1.
  4. Ibid., p. 646-647.