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Page:Poètes Moralistes de la Grèce - Garnier Frères éditeurs - Paris - 1892.djvu/287

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POÈTES MORALISTES DE LA GRÈCE

mune à tous les hommes. La vie est une roue et la félicité n’a rien de stable.

XX

Si tu possèdes des richesses, partage-les avec les malheureux et que l’indigence reçoive sa part de ce que Dieu t’a prodigué.

XXI

Pussent tous les hommes n’avoir qu’un sentiment, une fortune, une vie !

XXII

Tiens l’épée pour te défendre et non pour frapper et plût à Dieu que tu n’eusses jamais besoin de t’armer, même pour une juste cause, car tu ne peux donner la mort à l’ennemi, que tes mains ne soient souillées.

XXIII

Ne traverse pas le champ de ton voisin, et respecte son héritage ; en tout la modération est belle en tout la transgression est condamnable.

XXIV

Respecte dans la campagne le fruit qui n’est pas encore mûr.

XXV

Accorde aux étrangers les mêmes égards qu’à tes concitoyens. Nous sommes tous également soumis à l’infortune et la terre elle-même n’offre point à l’homme un sûr appui.