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Page:Poètes Moralistes de la Grèce - Garnier Frères éditeurs - Paris - 1892.djvu/299

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POÈTES MORALISTES DE LA GRÈCE

LXXXIX

Ne montre point à tes enfants un visage sévère ; que ta douceur gagne leur amour. S’ils font quelque faute, fais-les corriger par leur tendre mère, fais-les reprendre par les plus anciens de ta famille, par de respectables vieillards.

XC

Ne souffre pas que tes fils soient frisés comme de jeunes filles et qu’ils laissent mollement flotter sur leurs épaules les boucles de leurs cheveux. C’est aux femmes que sied bien le soin de leur chevelure ; cette vanité est indigne de l’homme.

XCI

Tes enfants ont-ils reçu le dangereux avantage de la beauté, veille sur tes fils, défends-les des attaques de la fureur licencieuse. Que des clefs te répondent de la couche de tes filles ; ne permets pas qu’avant le mariage leurs attraits soient aperçus hors du seuil de ta porte. C’est une garde difficile que celle de la jeunesse unie à la beauté.

XCII

Aime ta famille et fais-y régner la concorde. Respecte les cheveux blancs ; cède la place à la vieillesse et ne lui dispute jamais les honneurs qui sont dus à cet âge vénérable. Rends au sage vieillard tous les hommages que ton père recevrait de toi.