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Page:Poètes Moralistes de la Grèce - Garnier Frères éditeurs - Paris - 1892.djvu/309

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POÈTES MORALISTES DE LA GRÈCE

vers l’an 500 avant Jésus-Christ ; il avait par conséquent quatre-vingts ans.

Dispersés dans toute la Grèce, les Pythagoriciens y répandirent les idées de leur fondateur ; plus tard ils semblent s’être unis avec les Orphiques, c’est-à-dire avec les philosophes et théologiens mystiques qui prétendaient faire remonter leurs doctrines à Orphée. Les derniers restes de cette brillante école disparurent vers l’époque des conquêtes d’Alexandre.

La doctrine morale de Pythagore est contenue dans une sorte de petit catéchisme poétique qu’on appelle les Vers d’Or ou les Vers Dorés. On s’accorde à reconnaître qu’ils n’ont pas été écrits par Pythagore, et on les attribue généralement à Lysis, un de ses disciples. Mais si la forme n’est pas du maître lui-même, c’est lui qui a inspiré les maximes de cette sorte de décalogue « dont aucune comparaison ne peut faire pâlir la grandeur, la pureté, la simplicité[1], » et à ce titre on peut continuer à les désigner sous le nom de Pythagore.

Le texte de ces vers dont nous donnons la traduction faite par M. P.-C. Lévesque a été publié séparément par Needham, avec le commentaire d’Hiéroclès, Cambridge, 1709, in-8 ; ils ont été réimprimés par Orelli dans les Opera veterum græcorum sententiosa et moralia, Leipzig, 1819-1821, 2 vol. in-8. On les trouve aussi dans le volume de M. Boissonade que nous avons déjà cité. Ils ont été traduits en vers français par Fabre d’Olivet, Paris, 1813.

  1. Chaignet, Pythagore et la philosophie pythagoricienne.