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Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/136

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immortelle !… Prodiges de valeur ! Quoi ! vous ne savez pas ? »

Ici la surprise arracha presque un cri à ma voisine.

« Pas possible ! Mais c’est l’homme qui n’a plus ni…


— …… Ni les pavots, ni la mandragore
Ni tous les sucs soporifiques de la terre
Ne te rendront le doux sommeil
Que tu as goûté hier[1],


beugla Climax, presque dans le tuyau de mon oreille, en me secouant son poing sous le nez d’une façon que je ne pus ni ne voulus souffrir. Je quittai brusquement les demoiselles Cognoscenti et je me rendis aussitôt dans les coulisses, où j’administrai sur l’heure, à ce misérable drôle, une volée dont il se souviendra jusqu’à son dernier jour, je me plais à le croire.

J’étais convaincu que nul mécompte de ce genre ne m’attendait à la soirée de la charmante veuve madame Kathleen Atout. Aussi, à peine fus-je assis à une table de jeu, avec ma jolie hôtesse pour vis-a-vis, que je lui posai la question dont la solution était devenue essentielle à mon repos.

« Smith ! dit ma partenaire. Vous n’entendez

  1. Othello, acte III, scène iii. (Note du traducteur.)