Aller au contenu

Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

joie. Je trouvai seulement qu’au lieu de « méprisable va-nu-pieds » on aurait mieux fait de mettre « odieux et méprisable via-nu-pieds, canaille et chenapan. » Je crois que cela eût donné à la phrase une tournure plus gracieuse. En outre, on avouera que la qualification de « vrai diamant » n’était pas assez vigoureuse pour exprimer l’admiration bien évidente que l’éclat de mon ode inspirait à la Taupe.

L’après-midi du jour où j’avais lu les comptes rendus du Hibou, du Parasite et de la Taupe, le hasard me fit tomber sous la main un exemplaire du Faucheux, feuille périodique dont la haute intelligence est passée en proverbe, et connue pour ne jamais asseoir ses jugements que sur une base des plus solides. Or le Faucheux disait :

Le Sucre d’orge !!! ce splendide magazine a déjà publié sa livraison du mois d’octobre. Il n’est plus permis de nier la supériorité de ce recueil, et désormais il serait très-ridicule de la part de la Buse savante, du Braillard ou du Nasillard de continuer leurs efforts convulsionnaires en vue d’une concurrence impossible. Ces feuilles peuvent exceller dans l’art de battre la grosse caisse, mais, quant au reste, parlez-nous du Sucre d’orge !!! Nous sommes encore à nous demander comment cette célèbre revue parvient à suffire aux frais énormes qu’elle s’impose. Il est vrai qu’elle est assurée d’une vente d’un demi-million de numéros —