Page:Poe - Eureka trad. Baudelaire 1864.djvu/233

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quelconque entre notre Soleil et une ou plusieurs des étoiles les plus rapprochées. Quoi qu’il en soit, je ne hasarde rien en prédisant qu’après une période de plusieurs siècles, tous les efforts pour déterminer la marche de notre Soleil à travers l’Espace seront abandonnés comme vains et inutiles. Cela est facile à concevoir quand nous considérons l’infinité de perturbations que cette marche doit subir, par suite du changement perpétuel des rapports du Soleil avec les autres astres, pendant ce rapprochement simultané de tous vers le noyau de la Galaxie.

Mais, en examinant d’autres nébuleuses que la Voie Lactée, en considérant dans leur généralité les groupes dont est parsemé le firmament, trouvons-nous, oui ou non, une confirmation de l’hypothèse de Madler ? Nous ne la trouvons pas. Les formes des groupes sont excessivement variées quand on les regarde accidentellement ; mais par un examen plus minutieux, à travers de puissants télescopes, nous reconnaissons très-distinctement que la sphère est la forme dont ils se rapprochent le plus, — leur constitution étant en général en désaccord avec