Page:Poe - Histoires extraordinaires (1869).djvu/261

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soutenir ? Or, le filet n’était pas ajusté au cerceau d’une manière permanente, mais attaché par une série de brides mobiles ou de nœuds coulants. Je ne défis donc qu’un petit nombre de ces brides à la fois, laissant la nacelle suspendue par les autres. Ayant fait passer ce que je pus de la partie supérieure du sac, je rattachai les brides, — non pas au cerceau, car l’interposition de l’enveloppe de caoutchouc rendait cela impossible, — mais à une série de gros boutons fixés à l’enveloppe elle-même, à trois pieds environ au-dessous de l’ouverture du sac, les intervalles des boutons correspondant aux intervalles des brides. Cela fait, je détachai du cerceau quelques autres brides, j’introduisis une nouvelle portion de l’enveloppe, et les brides dénouées furent à leur tour assujetties à leurs boutons respectifs. Par ce procédé, je pouvais faire passer toute la partie supérieure du sac entre le filet et le cerceau.

Il est évident que le cerceau devait dès lors tomber dans la nacelle, tout le poids de la nacelle et de son contenu n’étant plus supporté que par la force des boutons. À première vue, ce système pouvait ne pas offrir une garantie suffisante ; mais il n’y avait aucune raison de s’en défier, car non-seulement les boutons étaient solides par eux-mêmes, mais, de plus, ils étaient si rapprochés, que chacun ne supportait en réalité qu’une très-légère partie du poids total. La nacelle et son contenu auraient pesé trois fois plus, que je n’en aurais pas été inquiet le moins du monde. Je relevai alors le cerceau le long de l’enveloppe de caoutchouc