Aller au contenu

Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1889.djvu/185

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
SCOLIES

bonheur renouvelé, vers le souvenir d’un amour perdu, il s’écrie :

Ah ! quel démon m’a vers ces lieux tenté !

« Accédant à ma requête d’effacer la dernière stance d’Ulalume que j’avais toujours jugée obscure (celle, du moins, qui, originairement, était la dernière), M. Poe, peut-être, n’a fait que laisser plus douteux le sens général du poème.

« Bien sûr, il ne vit pas réellement « la double corne >> d’une planète, et les vers omis auraient montré que ce qu’il voyait n’était que le spectre d’une planète, par les miséricordieux démons du bois évoquée pour séduire d’espoirs visionnaires son chagrin et le tromper sur le secret épouvantable caché dans leur touffe. »

Les détails de cette lettre sont pleins d’intérêt et de charme pour le curieux proclamons toutefois, lecteur, qu’avant de les apprendre, le paysage, la notation inconnus du chant et jusqu’au mystère suffisaient à nous faire goûter