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Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1889.djvu/191

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SCOLIES

roïne au nom chantant, un caractère distinctif de la femme de Poe, épousée à quinze ans, une jeune cousine Virginie. Tout le monde s’accorde sur ce point : mais diffère dans l’explication des mots her highborn kinsmen, ses parents d’un haut rang. Est-il question des anges, qui envièrent à l’amant sa fiancée, hypothèse plausible ; ou bien des membres d’une vieille et hautaine famille imaginaire, comme celle dont l’auteur se plaît, en plusieurs de ses contes et dans le poème de la Dormeuse notamment, à évoquer la poésie pompeuse nobiliaire ?

LA DORMEUSE


Ces vers mystérieux font partie de l’œuvre de jeunesse. La mortelle splendeur de la figure évoquée, avec le développement du crescendo final (si on veut prolonger à haute voix la lecture), tout concourt à faire de la Dormeuse un des morceaux les plus extraordinaires, au charme le plus sûr qui soient dans tout le livre.

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