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Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1889.djvu/195

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SCOLIES

À HÉLÈNE


Baudelaire a peut-être puisé dans le finale de ce poème l’inspiration d’un merveilleux sonnet.

LE FLAMBEAU VIVANT

Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières,
Qu’un Ange très savant a sans doute aimantés ;
Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères,
Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés.

Me sauvant de tout piège et de tout péché grave,
Ils conduisent mes pas dans la route du Beau.
Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave ;
Tout mon être obéit à ce vivant flambeau.

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