Aller au contenu

Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 188 —



Autour de son grand nom jamais la solitude
Morne ne planera. Dans la mémoire il vit
Plus longtemps que le marbre où de la multitude
L’égoiste rumeur toujours s’évanouit.


Moi je n’ai pas la gloire et pourtant je veux vivre !
Jamais par un exploit, jamais par un beau livre
Aux siècles à venir, hélas ! je n’atteindrai !


Toi seul, ô mon enfant, toi seul dois me survivre,
Et vainqueur de la mort qui des maux nous délivre,
Ayant vécu pour toi, par toi je revivrai !