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Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/86

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» Douze lustres durant j’ai célébré la gloire,
» Sans jamais la rêver pour moi,
» Et si tout un grand peuple honore ma mémoire,
» Mon Dieu ! je ne sais pas pourquoi.


» Admirateur naïf d’une grande nature,
» Je la célébrai dans mes vers,
» Sans jamais demander si ma gloire future
» Rayonnerait dans l’univers.


» J’ai chanté nos grands lacs et nos immenses fleuves,
» Nos champs et nos vastes cités ;
» J’ai célébré surtout les sanglantes épreuves
» D’où naquirent nos libertés.