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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/126

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,

pour la probabilité complète de l’événement observé, dans une des hypothèses contraires à la vérité de cet événement. Cette valeur de  ; est d’ailleurs liée à celle de par l’équation

,

résultante de ce que la somme des probabilités que le témoin annoncera la sortie du no , correspondante aux hypothèses C1, C2, C3,… C, doit être égale à l’unité.

Maintenant, par la règle du no 34, nous aurons

, ;

les sommes s’étendant à toutes les valeurs de l’indice , depuis jusqu’à , excepté . Et comme la quantité est indépendante de , et que la somme des valeurs de , moins celle qui répond à , est , l’expression de deviendra

après qu’on y aura substitué les valeurs de , , , , et multiplié son numérateur et son dénominateur par . Ce sera donc la probabilité que le numéro annoncé par le témoin est réellement sorti de A ; la probabilité qu’il ne l’est pas aura pour valeur ; et, en particulier, celle de la sortie d’un tout autre numéro déterminé se déduira de l’expression de , en la multipliant par le rapport de à ou de à  ; en sorte que l’on aura

.

On doit remarquer que pour obtenir ces résultats, nous avons admis que quand le témoin se trompe ou qu’il veut tromper, le numéro qu’il annonce est déterminé par le hasard seulement, et non par quelque cause particulière. Il n’en serait pas de même, lorsqu’il veut