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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/156

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tels que l’on ait

,,, ;

désignons par , , , d’autres nombres entiers, liés à , , , par les équations

,,,

de manière que les chances et soient entre elles comme les nombres et , que l’on pourra rendre aussi grands qu’on voudra en augmentant convenablement , , , sans changer leur rapport. Cela posé :

1o. Dans le développement de , le terme le plus grand sera celui qui répond au produit , et comme ce terme est la probabilité de l’arrivée de fois E et de fois F (no 14), il s’ensuit que cet événement composé, c’est-à-dire, l’arrivée des événements en raison directe de leurs chances respectives, est le plus probable de tous les événements composés qui peuvent avoir lieu dans un nombre quelconque d’épreuves.

2o. Si ce nombre est très grand, le rapport du plus grand terme du développement de à la somme de tous les termes, ou à l’unité, sera une très petite fraction, qui diminuera indéfiniment à mesure que augmentera encore davantage ; par conséquent, dans une longue série d’épreuves, l’événement composé le plus probable, le sera cependant très peu, et de moins en moins à mesure que les épreuves seront plus long-temps prolongées.

3o. Mais si l’on considère dans le développement de , son plus grand terme, les termes qui le suivent et les termes qui le précèdent, et si l’on désigne par la somme de ces termes consécutifs, on pourra toujours, sans changer ni ni , prendre , assez grand pour que la fraction diffère de l’unité, d’aussi peu qu’on voudra ; et à mesure que augmentera encore davantage, approchera de plus eu plus d’être égal à un. On conclut de là que dans une longue série d’épreuves, il y a toujours une grande probabilité que l’événement E arrivera un nombre de fois compris entre les limites ,