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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/16

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également impossible de déterminer la probabilité de la bonté d’un jugement isolé, d’après la connaissance du nombre des jurés et de la majorité à laquelle il a été rendu. Nécessité de recourir aux résultats d’un très grand nombre de jugements, pour en conclure les deux éléments spéciaux que renferment les formules précédentes, savoir, la chance de ne pas se tromper, commune à tous les jurés pris au hasard sur une même liste générale, et la probabilité de la culpabilité des accusés, résultante des procédures antérieures aux débats devant les cours d’assises, nos 132 et 133
Probabilités que la différence entre le rapport, fourni par une série d’expérience, du nombre des condamnés à celui des accusés et la valeur spéciale que ce rapport atteindrait si ces nombres devenaient infinis, est comprise entre des limites données, et que la différence entre le premier rapport et celui qui résultera d’une autre série d’expériences, tombera entre des limites également données, no 134
On extrait des Comptes généraux de l’administration de la justice criminelle, les données de l’observation qui serviront à déterminer les valeurs numériques de et . Ces données sont divers rapports auxquels on applique, avant d’en faire usage, les formules de probabilités précédentes. Influence des changements successifs de la législation du jury en France, sur les grandeurs de ces rapports. Division des crimes en deux espèces distinctes. Obligation où l’on est de supposer, quant à présent, que les valeurs de et , très différentes pour ces deux sortes de crimes, sont à peu près les mêmes pour tous les départements, nos 135 à 138
Calcul de ces valeurs, soit pour la France entière, soit pour le département de la Seine en particulier. Probabilité que, d’après ces valeurs, un jugement de condamnation ou d’acquittement a été prononcé à l’unanimité, nos 139 à 141
Signification qu’on doit attacher aux mots coupable et innocent. On développe ce qui a été dit, à cet égard, dans le préambule de l’ouvrage, no 142
Formules qui font connaître la mesure du danger, pour un accusé, d’être condamné, quoique non-condamnable, et pour la société, de l’acquittement d’un accusé qui aurait dû être condamné, no 143
Calcul des valeurs numériques de ces mesures, et des probabilités de l’innocence et de la culpabilité des condamnés, à différentes époques où la législation n’a pas été la même, nos 144 et 145
Indication d’un calcul semblable, qu’on ne peut effectuer faute de données nécessaires de l’observation, en ce qui concerne les jugements de police correctionnelle et ceux de la justice militaire, no 146
Formules relatives à la bonté, plus ou moins probables, des jugements en matière civile, rendus en première instance et en appel, nos 147 à 149
Faute de données de l’expérience, nécessaires pour déterminer les deux éléments distincts que ces formules renferment, on est obligé de supposer les chances d’erreur égales pour tous les juges des deux degrés successifs. On calcule cette chance.