Aller au contenu

Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/170

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sidère ; mais il n’en est pas toujours de même, quand il s’agit de l’arrivée d’un événement composé de celui-là.

Je prends pour exemple la similitude des résultats dans deux projections successives d’une pièce de cinq francs. Il y aura alors deux cas différents à examiner. On pourra supposer que ce couple d’épreuves aura lieu avec deux pièces, différentes ou non, prises au hasard parmi toutes les pièces A1, A2, A3, etc., d’une même fabrication et dont je désignerai par le nombre total, ou bien avec une même pièce prise également au hasard ; dans le premier cas, la probabilité de la similitude ne dépendra que de la quantité du numéro précédent, et sera la même que s’il s’agissait de chances constantes ; dans le second cas, elle dépendra, en outre, d’une autre quantité inconnue, par laquelle elle différera de sa valeur relative à des chances invariables.

Pour le faire voir, j’observe que relativement à deux pièces quelconques A et A, la probabilité de la similitude des résultats dans deux épreuves consécutives, a pour valeur

.

Dans le premier des deux cas que nous voulons considérer, chacune des pièces A1, A2, A3, etc., pouvant être combinée avec elle-même et avec toutes les autres, le nombre de ces combinaisons également possibles sera le carré de , et en désignant par la probabilité complète de la similitude, nous aurons, d’après la règle du no 10,

 ;

les sommes s’étendent depuis et jusqu’à et . Je fais

,, ;

, , , , , désignant des fractions positives ou négatives, dont la première se déduira du rapport du numéro précédent, donné par l’observation, et les autres varieront d’une pièce à une