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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/330

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et soit la probabilité que la différence ne sortira pas des limites

,

non plus que la différence , de ces mêmes limites prises avec des signes contraires. On aura (no 87)

. (f)

Comme on aura aussi à très peu près et , on pourra, sans altérer sensiblement les valeurs de , remplacer dans son dernier terme, qui sera toujours une petite fraction, les lettres , , , par , , , et, réciproquement, celles-ci par celles-là. Cette formule, en faisant du moins abstraction de son dernier terme (no 109), conviendra au cas général où les chances de E et F varient d’une épreuve à une autre, pourvu que, dans les deux séries, les causes possibles de ces événements, connues ou inconnues, n’éprouvent aucun changement, c’est-à-dire, pourvu que l’existence de ces causes conserve la même probabilité, et que chacune d’elles donne toujours la même chance à l’arrivée de E, comme à celle de F.

6o. Les nombres de fois que E et F sont arrivés dans les épreuves relatives à ces événements étant toujours et , soient généralement et les nombres de fois que deux autres événements contraires E1 et F1 ont eu lieu dans un nombre d’épreuves aussi très grand. Supposons qu’on ait

 ;

étant une petite fraction positive ou négative. Appelons et les chances inconnues et supposées constantes, des arrivées de E et E1 ; et désignons par la probabilité que excédera , d’une quantité au