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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/376

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.

Dans la même hypothèse, qui rend nulle une des deux intégrales que renferme le numérateur de la formule (12), on aura

,

pour la probabilité que cette chance a été renfermée entre les limites

.

On peut donner à et , des valeurs assez grandes sans être très considérables, pour que les intégrales relatives à diffèrent très peu de  ; alors la somme de ces deux valeurs de différera aussi très peu de l’unité ; et il sera à très peu près certain que la chance moyenne a été comprise, soit entre les premières limites, qui s’écartent peu de la fraction supérieure à , soit entre les dernières, qui s’écartent peu de la fraction moindre que . Si l’on suppose insensible ou négligeable par rapport à , le second cas sera exclu, et l’on pourra regarder comme à peu près certain que la valeur de s’est très peu écartée du rapport , ou, autrement dit, que les chances et de ne pas se tromper et de se tromper, ont été entre elles comme les nombres et des voix de condamnation et d’acquittement.

Il semblerait, d’après cela, que la probabilité au lieu de se réduire sensiblement à l’unité, devrait différer très peu de la valeur de relative à . Mais il faut remarquer que la probabilité répondant au cas où la chance n’a certainement qu’une seule valeur possible ; pour faire rentrer ce cas dans celui auquel répond l’expression de , il faudrait supposer que n’a de valeurs autres que zéro,