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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/399

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pour ces limites relatives aux autres crimes. En faisant = 2, il y aura une probabilité très approchante de la certitude, que cette inconnue ne diffère pas de la fraction 0,4782, de plus de 0,0135, dans le premier cas, et de la fraction 0,6556, de plus de 0,0076, dans le second.

En 1831, où les condamnations ont été prononcées à la majorité d’au moins huit voix contre quatre, si l’on prend pour et pour les nombres d’accusés et de condamnés, relatifs aux crimes contre les personnes, et pour et ces nombres relatifs aux crimes contre les propriétés, on a

= 2 046, = 743, = 5 560, = 3 355 ;

d’où l’on tire

= 0,3631, = 0,6034 ;

et en retranchant ces rapports des précédents, il vient

= 0,1151, = 0,0522 ;

pour les rapports du nombre des condamnés à la plus petite majorité de sept voix contre cinq au nombre des accusés, dans les deux sortes de crimes. Il est remarquable que le rapport , relatif aux crimes contre les personnes, soit à peu près double du rapport , relatif aux crimes contre les propriétés, tandis qu’au contraire c’est le rapport relatif à ces derniers crimes, qui surpasse d’environ un tiers le rapport relatif aux premiers. Ainsi, non-seulement les condamnations prononcées par les jurys ont été proportionnellement plus nombreuses dans le cas des crimes contre les propriétés, mais elles ont aussi été prononcées à de plus grandes majorités.

Les rapports que nous considérons ne sont pas non plus tout-à-fait les mêmes pour les deux sexes. Chaque année, le nombre des femmes traduites aux cours d’assises est, à très peu près constamment, les dix-huit centièmes du nombre total des accusés des deux