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Page:Porché - L’Amour qui n’ose pas dire son nom, 1927.djvu/246

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NOTES

éditeur et dans une occasion identique. Impossible, désormais, de ne pas croire à cette réalité stupéfiante : à Paris, dans une maison d’éditions scientifiques, on ne peut s’enquérir gravement de certains ouvrages sans que l’œil de l’employé ne vous glisse, sous la paupière soudain baissée, un regard ironique.

La troisième fois, ce fut pire : le commis ne trouvant pas dans ses fiches l’indication de l’ouvrage demandé, une jeune fille vint à son secours. Pendant qu’ils cherchaient ensemble, leurs corps rapprochés se poussaient du coude et du genou. La tête inclinée, essayant, sans y parvenir, de me cacher leur mimique, tous les deux se mordaient les lèvres, tant ils devaient faire effort pour contenir leur joie.