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Page:Port - Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, tome 1.djvu/75

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ment, quoique ce dernier seul soit connu, ne pas confondre les deux ouvrages comme l’ont fait Baillet et Lacroix du Maine.

Brun. de Tart., Philandinopolis, mss. 870, fol. 1151. — Lacroix du M., —pp. 3 et 27. — Baillet, Auteurs déguisés. — Goujet, t. IX, p. 168.

Allencé, f., Cne de Daumeray. — Alenceium, 1157 (Arch. de M.-et-L., Saint-Aubin, t. V). —Ancien fief avec château, d’où dépendaient les métairies des Alleuds, de la Cheminière et de la Volerie, et possédé jusqu’au xviie siècle par une famille qui en portait le nom. Ses armes étaient d’or à l’aigle éployé de sable à la bordure de gueules. La terre relevait de Doussé.

Allençon, Cne de Brezé. V. Lançon.

Allençon, arrondissement d’Angers (22 kil), canton de Tbouarcé (6 kil). — Alintumne, 658 (Tardif, Cart. des Rois, n° 15). — Lantionum villa, 680-707 (Gesta Epist. Cen.) — Lancian, 837 (Test, de saint Aldric). — Alençon, 1183 (Fontev. Saint-Calais). — Alenzum, 1186 (Titres Grille, ch. orig.) — Alenthonius, Alençon, 1244 (Savigny, ch. 33, 35). — Notre-Dame-d’Allençon, xviie, xviiie siècle (Cartes de Guyet et de Cassini).

Le village est sur une colline, près de la forêt de Brissac, dont partie couvre la commune, — entre Quincé (5 kil. 1/4), les Alleuds (3 kil.), Chavagnes (4 kil.), Faye (7 kil.) et Vauchrétien (5 kil.). — En dépendent les ham. ou vill. de la Prilière (1 kil.), Chanteloup (2 kil.), le Plessis (500 m.), la Boîte (200 m.), les Beugnons (1 kil), les Bourdinières (3 kil.), les Landes (1 kil), l’Ébaupin (3 kil.).

La route départementale n° 12 de Brissac à Vihiers traverse le bourg, d’où partent la route départementale n° 24 sur Gonnord, le chemin de grande communication n° 40 par les Alleuds sur Saint-Mathurin et divers chemins d’intérêt commun.

Naissent sur la commune les ruisseaux de Montayer ou de La Planche, de La Gruchère et de La Douve. V. ces mots.

Superficie : 1 361 hect., dont 4 hect. 21 en vigne et 379 hect. en bois.

Population : En 1720-1726, 361 hab. — En 1790, 589 hab. — En 1826, 322 hab. — En 1831, 518 hab. — En 1836, 504 hab. — En 1841, 539 hab. — En 1846, 489 hab. — En 1851, 508 hab. — En 1856, 530 hab. — En 1861, 493 hab. — En 1866, 530 hab.

Bureau de poste de Brissac. — Perception de Thouarcé.

Assemblée le dimanche qui suit la Nativité (8 septembre).

Mairie et maison d’école bâtie en 1848 par l’architecte Launay, d’Angers.

L’église (succursale, 5 nivôse an xiii) date des premières années du xiie siècle. Portail en plein cintre avec cordons jadis ornementés. La façade est malheureusement masquée par un balai ou galerie en bois. À droite au-dessus du porche, apparaît une petite colonne à chapiteau roman.— Clocher carré à fenêtres géminées, en plein cintre ; le faîte couronné d’une ligne de modillons bizarres, têtes d’hommes bestiales ou d’animaux à face humaine, entremêlées de moulures variées. La cloche, bénie en 574, porte les écussons et les noms, en majuscules romaines, de ses parrains, Jacques Delaroche, sieur de l’Orchère, et Charles Depiat, sieur de la Bellangerie (Rép. Arch. 1868, p. 226).— L’intérieur de l’édifice est complètement reconstruit, à l’exception d’une ou deux fenêtres qui ont conservé leur étroite et longue baie ouverte dans l’évasement de la pierre. La voûte du chœur porte la croisée d’ogive du xiiie siècle. L’autel fut transformé à la romaine en 1701, par le curé, autorisé en même temps à démolir les cintres en pierre qui surplombaient et à lambrisser son église. En 1783, l’entrepreneur Jean Hunauld, d’Angers, restaura le clocher et la flèche. — Dans la chapelle du transept, s’ouvre, à droite, une petite piscine du xve siècle. — Deux tableaux informes représentent l’un saint Nicolas avec le baquet traditionnel, l’autre, saint Michel triomphant du dragon. — Un autre plus singulier (xviiie siècle), montre l’image du Purgatoire où brûlent des religieuses, tendant du milieu des flammes les mains vers le Christ et la Vierge qui trônent au ciel. Ce dernier doit provenir du prieuré voisin de Saint-Calais (V. ce nom), appartenant à Fontevraud.

La tradition populaire du pays est qu’une ville a existé là ; mais la plupart des débris antiques ont été signalés le long de la voie de Brissac à Martigné, sur la commune de Chavagnes, notamment le célèbre Sacellum. V. les Châtres. Tout à côté du bourg pourtant et aujourd’hui presque attenante la mairie, un vaste emplacement en culture, dit le Grand Cimetière, V. ce nom, fournit chaque année de nombreuses tombes remplis de vases et de poteries communes, qu’on peut rapporter aux âges gallo-romains et qui attestent l’existence d’une population agglomérée. Un texte ignoré des historiens d’Anjou et qui nous parait appliqué à tort par les écrivains manceaux à des localités du Maine, nous apprend qu’à cette époque la villa de Lançon ou Allençon, Lantionum, Lancian, ne faisait qu’une avec la villa de Chavagnes, sous le vocable commun de Notre-Dame et de Saint-Gervais, dont une partie est restée jusqu’à nos jours adhérente au nom d’Allençon. L’évêque Aglibert du Mans, à qui elle appartenait par usurpation, paraît-il, sur l’abbaye de Saint-Denis, les sépara, nom antea Cavania et Lantionum unum rat (Gesta Epist. Cenom.), pour donner Allençon au monastère de Saint-Calais, 680-707. Le testament de saint Aldric, un de ses successeurs, montre pourtant qu’elle lui appartenait encore un siècle plus tard, 837. Il est probable que par suite de quelque échange, le domaine en avait passé à l’évêché d’Angers. L’évêque Ulger la légua à son chapitre, en 1149. La cure resta à la nomination de la prébende Saint-Blaise du chapitre de Saint-Maurice ; la chapelle de Saint-Pierre était présentée par le seigneur de la paroisse, celle de saint-Michel par le seigneur de l’Orchère.

La paroisse dépend de l’archidiaconé d’Outre-Loire, du doyenné de Chemillé. En furent curés successivement : en 1670, Tonnelier ; — en 1682, Balthasar Rodolphe, fils du peintre Rodolphe, de son vrai nom Rodolphe Score (V. ce nom). — en 1692, De Sarazin ; — en 1693-1702, Rondeau ; — en 1705-1749, Pierre Jarry, auparavant curé de Charcé, qui se démit en faveur du vicaire, son neveu, et se retira à Belligné-en-Faye, où il mourut en 1766, âgé de 91 ans ; — en 1750, Nicolas-Joseph Goupil, originaire de Sainte-