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Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/16

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xv
préface


esprit, lorsqu’il dit à l’article ii de son célèbre manifeste :

« La Révolution n’est pas finie, parce que les riches, absorbent tous les biens et commandent exclusivement, tandis que les pauvres travaillent en véritables esclaves, languissent dans la misère et ne sont rien dans l’État. »

La Révolution n’est pas finie, disait Babeuf ; la Révolution est en marche, disait Zola, et cette grande vérité doit nous apparaître comme la raison même de l’humanité toujours vers plus de justice et de bonheur, comme le postulat même, trois fois sacré, de l’homme de lettres qui a conscience de sa mission et de ses devoirs.

Certes, il nous est difficile de savoir si nous avons bien accompli notre tâche, mais tous nos efforts doivent y tendre, vivants, laissant juges nos contemporains, morts nous en rapportant à la justice immanente de la postérité.

J’ai tenté de laisser quelques modestes esquisses de mon temps et de mon milieu, et là, la sincérité doit l’emporter sur la forme. Je ne voudrais pas que l’on puisse se figurer que je me mets sur la même ligne que ce grand Balzac dont j’ai eu la bonne fortune de connaître les secrétaires, dans ma jeunesse, le Marquis de Belloy, le comte Ferdinand de Gramont, etc. mais néanmoins je ne puis résister au plaisir de citer encore ce passage de Gustave Geoffroy à propos du grand ancêtre :

« C’est que la valeur historique de la Comédie