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Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/167

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éclair de génie, sans s’être donné le mot, au même moment, subito, elles trouvèrent le remède vainqueur et doublement protecteur de leur personne et de leur vertu, ces admirables petites Parisiennes, en montant toutes dans le métropolitain avec un parapluie muni d’un manche à crochet ou recourbé.

Ce n’était pas plus malin que ça, mais il fallait le trouver et, avec ce manche, protecteur parce que crochu, elles donnaient une rallonge a leurs bras trop courts et pouvaient enfin s’accrocher ainsi triomphalement aux fameuses courroies, jusque-là réservées aux hommes par la férocité de la compagnie.

Au point de vue purement commercial et économique, les conséquences fécondes n’ont pas tardé à se faire sentir ; dans tout Paris les dessinateurs et même les sculpteurs cherchèrent des motifs nouveaux, élégants, commodes et artistiques de manches de parapluies, de crossettes, comme on dit encore à la campagne.

Si, pour les pauvres statuaires, ce n’était pas l’Institut, c’était, du moins, le pain assuré pour quelque temps et bientôt cette branche de l’article de Paris s’en allait, rayonnante et rajeunie, porter le goût français à travers le monde et partout aussi, à travers le monde, c’était bien l’article de Paris battant l’article de Vienne.

Mais ce n’est pas tout et si, d’un large coup d’aile, nous voulons nous élever plus haut et atteindre aux considérations sociologiques et pa-