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Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/280

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prière au typos de ne pas écrire un site à daim ! car on serait capable d’insinuer que j’insulte l’armée.

L’État vient de vendre 4.300,000 francs tous les terrains des anciens magasins centraux de la Guerre, ce qui est une jolie somme direz-vous, mais ce qui est monstrueux, car l’État ne devrait jamais aliéner les biens de la nation, étant donné qu’un jour tout le sol doit lui appartenir, afin d’arriver à la seule forme pratique, rationnelle et honnête du collectivisme, la nation étant seule propriétaire de tous les biens français, fonciers et immobiliers.

Un nouveau quartier, une belle collection de boîtes à sardines ou de ruches, si vous voulez, aux alvéoles gigantesques de pierre, va s’élever à la place du dernier vignoble parisien !

Oh ! tristesse des choses, comme il est douloureux de vieillir, même pour les plus belles capitales, comme Paris !

Après le dernier vignoble parisien, voici une des plus vieilles rues du quatrième arrondissement, dans le quartier Saint-Gervais, derrière l’Hôtel de Ville, qui va disparaître à son tour.

Mon vieil et excellent ami Gustave Pessard, dit à son sujet dans son admirable Nouveau Dictionnaire Historique de Paris, paru il y a quatre ans : « La rue du Grenier-sur-l’Eau doit son nom à sa situation près de la Seine comme pour la précédente (voir sa notice sur la rue du Grenier-Saint-Lazare, dans le quartier Saint-Avoye), de