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Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/335

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sont véritablement dignes de figurer dans un musée de tératologie psychique, s’il existait et, certes, en face de ce spectacle on a bien la sensation, sans fausse sentimentalité, que le sentiment de la responsabilité — du moins intégral — ne saurait exister chez ces êtres qui sont comme l’écume, comme les scories, comme les déchets et les derniers témoins vivants des âges révolus, des siècles écoulés dont je parlais tout à l’heure.

Voilà certes, une constatation tangible et irréfragable de la théorie de la bête humaine qui reparaît de temps en temps au milieu des civilisations les plus raffinées et semble dire :

— Pardon, petit bonhomme vit encore ?

C’est fâcheux, car ce petit bonhomme n’est pas beau et ressemble plutôt à un assez vilain croquemitaine.

Oui, voilà ce que l’on peut voir à Lourcine et, penché curieusement sur certains sujets — je n’ose pas dire de choix, même par antiphrase — on peut se figurer aisément que l’on a sous les yeux des spécimens authentiques et vraiment bien conservés de la toute primitive humanité !

Telle est, résumée brièvement la question du tatouage, sous ses différentes formes, dans la société moderne et si j’ai un bon conseil à vous donner, croyez-moi, ne vous faites point tatouer, surtout si vous êtes une jeune et jolie femme.

Ça passera de mode et vraiment le jour où vous seriez obligée d’aller décolletée au bal, dans le monde, ça pourrait tout de même vous gêner.