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Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/388

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sur un pied d’égalité devant la loi et devant la grammaire et vous aurez fait avancer l’humanité de dix-huit mille ans d’un seul coup, je dirai mieux, d’un seul bond.

Croyez-moi, tout est là ; c’est là où gît le nœud de la question féminine et c’est parce qu’on l’oublie trop qu’elle avance si lentement.



La chronique ci-dessus paraissait dans l’Ouest Républicain le 21 mai 1903 et dès le 5 juin 1904 je pouvais y ajouter dans le même journal la prescription suivante :

On se souvient comment en ma qualité de féministe et au nom de la justice et de l’égalité des sexes, j’ai demandé ici même que toutes les femmes soient appelées Madame comme Monsieur et non pas Mademoiselle quand elles sont jeunes et que les hommes soient forcés d’indiquer M. veuf Huntel, tout comme pour les femmes qui s’appellent Mme veuve Huntel, quand elles ont perdu leur mari.

Eh bien, nos amis Scandinaves m’écrivent pour me dire qu’ils ont repris l’idée pour leur compte et me remercient très vivement et ce qui prouve que l’idée est pratiquement excellente, c’est qu’un journal réactionnaire et nationaliste l’attaque en ces termes :

« Il n’y a pas longtemps, les féministes norvégiennes avaient proposé de supprimer le titre de