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Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/463

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pour la troisième. Quels sont les rapports entre les religieuses et les détenues ? On me permettra de ne pas chercher à examiner ce côté de la question pour des raisons faciles à comprendre.

Nous sommes dans le temps contemporain, restons-y. D’ailleurs, comme partout où il y a des Sœurs, elles ne font rien, elles dirigent et commandent, et c’est tout, et tout le travail est fait par les surveillantes, très nombreuses, que l’on retrouve dans toutes les salles et ateliers et qui sont le plus souvent recrutées parmi les anciennes pensionnaires bien notées et qui se font là un sort. J’en reparlerai aussi à la fin de cette étude.

Toutes les détenues sont employées à des travaux de couture et reçoivent chaque semaine le montant de leur ouvrage ; elles travaillent en commun dans de vastes ateliers, généralement clairs et toujours bien aérés et d’une irréprochable propreté, naturellement, suivant l’obligatoire tradition des prisons, où l’hygiène morale peut laisser à désirer, mais pas l’hygiène physique du moins. Les détenues en correction couchent isolées dans des cellules ; les autres sont parquées quatre par quatre, dans des chambres assez vastes ou dans de grands dortoirs. Dans ce dernier cas, elles sont un peu pêle-mêle et quelquefois si entassées que les paillasses se touchent, ce qui peut inciter à de nocturnes promiscuitées, toujours inutiles et que l’on ferait mieux de tâcher d’éviter.