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Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/68

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l’Ouest, qui exploitait seulernent la ligne Paris à Chartres, se fondit avec la Compagnie de Paris au Havre, tout en conservant son titre.

« C’étaient alors des capitalistes anglais qui se trouvaient à la tête de cette Compagnie qui faisait construire ses locomotives et son matériel de traction par des concessionnaires anglais, MM. Buddicom and C°, dont les ateliers étaient situés d’abord place des Chartreux, à Rouen, puis à Sotteville, où ils sont encore actuellement.

« Cela suffit pour expliquer comment de nombreux Anglais vinrent se fixer, à cette époque, dans notre région.

« Ainsi que nous le disons plus haut, c’est en 1843 que M. Dove vint se fixer à Rouen : on procédait alors aux travaux d’établissement de la ligne du Havre.

« Le jour de l’inauguration officielle de cette nouvelle voie, ce fut lui qui conduisit le train dans lequel les membres du conseil d’administration de la Compagnie firent le parcours.

« Quand la Compagnie de l’Ouest, dont le trafic, devenait de plus en plus considérable, transféra à Sotteville-lès-Rouen ses ateliers de la place des Chartreux, M. Dove y fut nommé chef de dépôt et il occupa ces fonctions jusqu’au moment de la retraite.

« Le vieil employé regagna alors son pays natal ; mais il n’a cependant pas oublié la France, car chaque année, et malgré son grand âge, il vient passer plusieurs mois à Rouen et à Sotteville, au