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Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/89

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liaires, comme disait nos pères, qu’en dehors des fortifications.

Dans mon enfance il y en avait encore pas mal dans l’ancienne banlieue, entre le mur d’enceinte démoli en 1860, si je ne m’abuse, et qui est remplacé aujourd’hui par ce que l’on appelle les boulevards extérieurs et les fortifications bâties par M. Thiers, sous Louis-Philippe, toujours si mes souvenirs sont exacts, lors du fameux incident de Méhémet-Ali.

Il est vrai qu’à cette époque je n’étais pas encore au monde ; mais comme tout cela paraît déjà loin de nous.

De cette enceinte intérieure démolie en 1860 restent encore deux entrées bien connues des Parisiens et vraiment imposantes dans leurs formes lourdes, massives et quelque peu babyloniennes, celle qui subsista, à Montrouge, au Lion de Belfort, devant l’ancienne gare de Sceaux et où se trouve une des entrées des catacombes et celle qui se trouve sur le boulevard de la Villette, là-haut, près du canal.

Quand aux bornes milliaires dans Paris, elles ont toutes disparu ; il me semble en avoir vu une, il y a encore quelques années, dans la grande rue de La Chapelle, mais à l’heure actuelle je n’en connais plus qu’une, une seule, témoin unique des moyens de transport d’autrefois et des diligences, et elle se trouve rue de Vaugirard, encastrée à demi dans le mur du jardin de l’école laïque communale des garçons et des filles, au no 85.