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Page:Prével et Tréfeu, La Romance de la rose.djvu/15

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Ça y est !… j’lons révolutionnée. Sans me flatter, je crois qu’il y a peu de maîtres baigneurs de ma force… Avec moi, on ne craint jamais de boire un coup.

MISTRESS.

No… C’était vous qui avez biouvé ce que vous dites.

JEAN-LOUIS.

Ah dame ! à l’occasion. À la santé des belles… quoique marin, on est galant.

MISTRESS.

You are stioupide !

JEAN-LOUIS.

Qu’est-ce que vous me dites ? Qu’est-ce qu’elle dit ?

FRANCISQUE.

Madame dit que tu es intrépide.

JEAN-LOUIS.

Je crois bien ! alle en sait quelque chose. Je m’en vas toujours passer mon costume à l’eau douce et le faire sécher. O mon ange.

Il s’éloigne.

MISSTRESS.

Thank you, sir… you speak english ?

FRANCISQUE.

Yes ! On se pique, belle dame, d’en savoir quelques mots… par ci, par là…

MISTRESS.

Aôh… vo plaisant… vous parlez très-bien.

FRANCISQUE.

Madame…

MISTRESS.

M. Octave, votre ami, il était un très-jaoli garçon.

FRANCISQUE.

Mais… c’est assez l’avis de toutes les femmes.

MISTRESS.

Est-ce qu’il était marié ?

FRANCISQUE.

Non, madame, pas que je sache.

MISTRESS.

Moi non plous… je suis veuve.

FRANCISQUE.

Veuve ? — Ah ! si votre mari, le jour de sa fin, avait encore sa connaissance, il a dû bien regretter ?…

MISSTRESS.

Nô… il avait pas eu le temps.

FRANCISQUE.

Vous l’aimiez beaucoup ?