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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 1, 1857.djvu/89

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ractère régulier : elle a examiné des ossements de petite dimension, qui se trouvaient mêlés, en grande quantité, à la terre environnante. Aucun de ces ossements ne paraît avoir subi l’action du feu. Les pierres qui couvraient les vases ne portent aucune trace de travail. Elles n’ont pas été extraites des environs, et ont dû être portées d’une certaine distance. Ni monnaies, ni médailles, ni fragments d’armes, ni ornements, n’ont été trouvés sur le terrain exploré.

Il n’est pas possible, sur ces simples indications de fixer, même approximativement, l’époque où ces urnes ont dû être enfouies dans la terre. Il est certain qu’elles n’ont aucun caractère qui puisse permettre de les rapporter à la domination romaine. Seraient-elles antérieures ? Mais les Celtes ou les populations primitives de la Gaule, dont nous avons encore quelques tombeaux ou dolmen, n’avaient pas l’habitude d’enfermer dans un espace aussi étroit les restes de ceux qui n’étaient plus. Ces urnes contiendraient-elles des ossements que l’on aurait voulu conserver, après les avoir enlevés à la terre qui les avait d’abord reçus ? Ce sont de simples conjectures que des découvertes postérieures permettront sans doute d’éclaircir, mais auxquelles il faut se borner, faute d’une explication appuyée sur des indications plus précises.

Il n’est pourtant pas inutile de consulter Borel sur cette question. Son témoignage ne manque pas d’importance pour tout ce qui regarde le passé de notre pays. On lit à la page 59 de ses Antiquités de Castres, que, non loin de Saint-Jean de Vals, sont des coteaux « pleins d’urnes, et où on a trouvé beaucoup de médailles antiques. » Or, le plateau de La-Calle qui renfermait les restes nouvellement exhumés, touche d’un côté à Saint-Jean de Vals. Peut-être y a-t-il dans toute cette contrée, des richesses archéologiques encore inconnues, et que quelques fouilles dirigées avec intelligence mettraient facilement au jour. Le même fait avait été signalé auparavant par Nautonier de Castelfranc, dans