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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/160

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du Gévaudan, la description d’un monument antique à Lavuéjols, des réflexions sur une dyssenterie épidémique à Mende, et des observations météorologiques régulières et complètes.


M. V. CONTIÉ rend compte d’une brochure adressée à la Société, par M. E. Barry, professeur d’histoire à la faculté des lettres de Toulouse.

M. E. Barry est parvenu à réunir une collection considérable de poids inscrits des villes du midi de la France. Il signale l’intérêt qui s’attache à des titres divers, à ces petits monuments trop longtemps dédaignés. Ils ont cependant une importance qui ne peut pas échapper à ceux qui s’occupent d’études historiques.

La plupart des villes du midi n’ont jamais frappé monnaie ; et celles qui ont eu ce privilége, l’ont perdu au douzième ou au treizième siècle. C’est aux poids ou aux sceaux, que l’on est réduit, aujourd’hui, pour expliquer ou pour éclaircir une foule de faits obscurs dont on chercherait vainement ailleurs le sens.

Depuis le milieu du treizième siècle, à la suite de la réforme consulaire, le régime municipal n’a point eu une bonne ou une mauvaise fortune qui ne se traduise ou ne se réflète sur ces petits monuments. Tantôt, c’est la vie intérieure des cités qu’ils nous transmettent ; tantôt, c’est le contre-coup des événements extérieurs qu’ils subissent. Ils permettent ainsi de suivre la marche et les progrès du mouvement municipal, à travers ses phases diverses.

C’est là ce qui fait leur valeur et établit leur utilité. C’est par là que s’explique l’intérêt que M. E. Barry attache à compléter une collection déjà si riche et si considérable. Au moment de publier, sous forme de catalogue raisonné, une monographie qui puisse servir de guide, et de relever ainsi d’un injuste oubli une branche intéres-