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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/164

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5° de la classification des personnes, suivant le privilége de la naissance, le droit de bourgeoisie, ou l’exercice d’un métier.

Les causes qui ont agi dès le commencement exercent encore leur influence. Il y a peu de noms dont on ne puisse retrouver l’origine, et qu’il ne soit facile de rattacher à l’un des principes signalés. C’est que les dénominations nouvelles ne se forment pas autrement que les premières.

La Réforme eut une influence indirecte sur les noms propres, en prenant droit de cité dans Castres. Quatre grandes institutions s’élèvent, et appellent un certain nombre de personnes dont l’origine n’était pas Castraise. Ce sont : la Chambre de l’édit, le Collége commun aux deux religions, l’administration municipale à la fois catholique et protestante, et l’académie de Castres, fondée en 1648. Plusieurs noms propres nouveaux furent attirés et naturalisés à la suite de ces établissements. Plusieurs devinrent de véritables illustrations. En 1670, la physionomie des répertoires publics, s’en trouva tout-à-fait changée. Louis XIV put la consacrer d’une manière authentique et définitive, au moyen d’anoblissements, justifiés d’avance par le mérite ou les services. D’autre part, la classe déjà nombreuse des avocats, fut honorée de distinctions honorifiques, qui tournèrent au profit de la cité.

La révocation de l’édit de Nantes apporta peu de changements à cet état de choses. À la suite de ce grand fait politique, arrivèrent à Castres de nouvelles familles, qui y introduisirent l’esprit commercial, avec tous les avantages de considération et de fortune qu’il apporte ordinairement avec lui.

À compter du dix-huitième siècle, jusqu’en 1789, le mouvement des dénominations personnelles, dans la ville de Castres, participe du développement régulier ou irré-