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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/242

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sont maintenues avec tant d’énergie, pendant le moyen-âge et qui ont fait régner en France une si grande liberté dans la commune, ne sont peut-être pas assez connus. Leurs rapports avec les seigneurs immédiats, les seigneurs voisins, ou avec ceux qui conservaient sur elles quelques droits de juridiction, lorsque le pouvoir se fut concentré dans la couronne, n’ont pas été complètement déterminés.

D’ailleurs il y a une si grande variété, sous une uniformité apparente, que l’on peut toujours s’attendre à trouver quelque chose de nouveau, quelque révélation inattendue. Ces études de détail ne sont jamais perdues ; elles arrivent d’ailleurs à former un ensemble d’où doit sortir une idée générale, d’où finit par se dégager un système.

La Société peut trouver aux environs de Castres de nombreux sujets d’étude. Si toutes les archives ne sont pas aussi bien classées, ni aussi bien conservées que celles de Brassac, on peut pourtant compter qu’un travail de recherche ne sera jamais inutile. On ne se plaint tant de la pauvreté de certaines contrées, que parce qu’on ne s’est pas donné la peine de les étudier, ou que l’attention a pris une fausse direction. La Société littéraire et scientifique de Castres s’est donné pour mission de faire connaître le pays au milieu duquel elle vit. Elle marchera résolument dans cette voie, et peut-être parviendra-t-elle à faire revivre ces localités dont chacune a son histoire, et offre, par conséquent, d’intéressants sujets d’étude. Tout n’a pas été dit ni sur la vie intime, ni sur le rôle joué dans les événements dont l’histoire générale s’est emparée. Si l’on n’a pas la prétention de faire des découvertes, on peut avoir l’ambition légitime de ne pas laisser perdre ce qui est bon à conserver, et de rendre hommage aux institutions sous lesquelles ont vécu tant de générations.