Aller au contenu

Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/245

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 245 —

masses, les grandes pensées de moralisation, et les sentiments qui vont chercher leur inspiration, dans les dogmes ou la morale de la religion ? Tout le monde y gagnerait : la langue, la poésie, le poète, le lecteur, et avec lui, la société tout entière.

M. Combes termine par une citation de M. Alibert ; ce sont de bonnes pensées et d’excellentes considérations heureusement rendues en vers qui ne manquent ni d’élévation, ni de mouvement, ni d’éclat :

Saben qu’al joun d’abeï pertout l’ourgul doumino,
Mantillo, parlomen, pierrot, et canuzou,
Tout a la prétentiou dé pourta crinolino,
Dé sé coufla dé ben, cadun à la prusou.

Aquel sujet, ma paouro Muso,
Aourio dé qué nabra lou cor ;
Mais s’ambé l’or, l’hommé s’amuso,
Tout ço qué brillo n’es pas d’or.
Dins un cantou d’aquesto terro,
Ya quicon que fa mens dé bruts
Et qu’aïmi maït que lous escuts,
Aco’s las flous dé moun parterro,
Un boun amic et sas bertuts.


M. V. CONTIÉ entretient la Société d’une invasion de chenilles qui ont ravagé les ormes des promenades de Castres, et les ont presque entièrement privés de leurs feuilles.

Plusieurs causes avaient dû contribuer à compromettre la beauté de la plupart de ces arbres, et l’existence de quelques-uns. Déjà ils avaient été privés des fossés, réservoirs d’eau et d’humus, si nécessaires à leur développement, si utiles pour les mettre en mesure de lutter contre les effets des chaleurs. Aussi, la sécheresse qui désole nos contrées, leur avait-elle déjà porté une assez forte atteinte, et avait-elle commencé à dessécher leur feuillage, lorsqu’un insecte est venu, sous forme de larve, de chenille, ou à l’état parfait, absorber toute la sève des feuilles, détruire leur parenchyme, et les réduire à leurs nervures et à leur épiderme.