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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/265

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Parmi les autres questions du programme, celles qui concernent l’archéologie ont pris une large place. Si le mouvement qui a jeté les esprits dans cette voie semble s’être un peu ralenti, il n’est pas resté moins réel et moins fécond. L’exagération n’est bonne à rien ; elle ne fait que compromettre les résultats que l’on pourrait légitimement attendre de travaux sérieux. Lorsque, au contraire, l’enthousiasme, sans être moins vrai, est plus raisonnable, le but est plus sûrement atteint, car l’investigation, par cela même qu’elle est plus calme, devient plus pénétrante.

On poursuit aujourd’hui l’antiquité sous ses différents aspects, à ses diverses époques. On n’est pas exclusivement borné aux Romains, on ne s’enferme pas jalousement dans le moyen-âge. On étudie tout ce qui est digne d’être étudié. Il ne suffira pas qu’un certain nombre de siècles aient passé sur un objet, pour lui donner de la valeur : on veut que l’attention soit dédommagée par le mérite véritable des objets que l’on étudie. Dans ces conditions, l’archéologie est une véritable science : elle est digne des respects de tous, parce que c’est la raison qui l’inspire et le goût qui la dirige.

S’il n’est pas possible d’entrer dans le détail de tout ce qui a été fait pendant la session, il est bon du moins, de signaler l’esprit de confraternité qui animait tous les membres, et qui établissait entre eux des rapports excellents. Il est utile de constater que les travaux étaient sérieux et que les discussions, sans jamais se perdre dans le vague, ou s’égarer en déclamations, faisaient jaillir des opinions nettes, consciencieuses, le plus souvent mûries par l’expérience et sanctionnées par la raison. Il est important de ne pas oublier que, s’il y a eu des matières traitées avec plus de soin, et résolues avec une plus haute autorité, il n’y a pas eu de négligence injuste, ni de dédain injurieux. En un mot, le Congrès a été une réunion d’hommes de bonne foi, aimant l’étude pour ce qu’elle a d’a-