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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/31

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lui paraîtra digne d’attention et d’intérêt. Quoique bien moins nombreux qu’ailleurs, les matériaux ne manqueront pas, et peut-être seront-ils en réalité plus abondants qu’il n’est permis maintenant de le supposer. D’ailleurs, la réunion dans un même lieu, leur donnera une valeur nouvelle, et l’on n’aura plus à déplorer la perte ou la dispersion d’objets qui intéressent comme souvenirs et comme monuments historiques.


M. PARAYRE lit une note sur des champignons vénéneux qui, dans les premiers jours de novembre, ont fait périr quatre personnes à Senaux, canton de Lacaune.

Ces accidents sont malheureusement trop nombreux. Il est regrettable qu’ils soient toujours le résultat d’une imprudence ou d’une fausse sécurité. Les espèces vénéneuses se distinguent des autres par des caractères si peu tranchés, qu’il est bien difficile, à moins d’une attention scrupuleuse, et d’une grande habitude, de saisir les différences qui les séparent. Les champignons qui ont amené de si funestes résultats, ont été transmis à M. Parayre par M. le docteur Bon, de Pierre-Ségade. Malgré leur état de végétation très avancée, il a été possible de constater les caractères suivants : Pédicule cylindrique, plein, blanc sale, légèrement bulbeux à sa base, présentant quelques fragments de son volva, chapeau de couleur nacrée, verdâtre, replié. Ses lames d’inégale longueur, rougeâtres, forment presque un collier autour du pédicule, d’une élévation de 6 à 8 centimètres.

Ces caractères suffisent pour permettre de reconnaître une espèce d’agaric bulbeux, qu’il a été impossible de désigner plus exactement.

M. Parayre se propose de reprendre plus tard l’examen de ces champignons, afin de recueillir et de publier les renseignements qui sont de nature à mettre les populations en garde contre des accidents si déplorables.