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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/321

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15° Éloge de Jean-François-Joseph Azaïs, président du Tribunal civil de Castres, de 1814 à 1837.

Tel est Messieurs, le programme des sujets annoncés pour l’année qui va s’ouvrir ; programme étendu, varié, capable par conséquent de soutenir, même d’accroître l’intérêt que le public a pris à la lecture de nos procès-verbaux, et de préparer des publications à venir dignes de leurs précédentes.

Ajoutez à cela l’exécution du plan, arrêté par vous, de concert avec l’autorité, pour doter enfin la ville de Castres, d’une bibliothèque locale, ainsi que de collections semblables à celles que possèdent déjà, autour de nous, Narbonne, Béziers et plusieurs autres centres du même ordre de population. N’oubliez pas en même temps, que des mains nombreuses se sont déjà ouvertes à notre voix, dans le but de contribuer, avec générosité, à la classification de ce qui reste encore épars, sur le sol, dans les habitations, au fond de la terre, en fait de richesses scientifiques propres à servir à notre instruction, et par elle à l’enseignement de nos enfants.

Avec de pareils motifs d’encouragement, vous ne sauriez rester inactifs et stationnaires. La noblesse intellectuelle oblige, encore plus que celle des armes. Soldats de la vérité, vous avez à la conquérir avec dévouement et persistance, malgré les dégoûts qui s’attachent aux œuvres de l’esprit, si mal récompensées quelquefois, traitées le plus souvent de passe-temps égoïstes ou d’illusions ridicules.

L’homme studieux pourtant devrait se faire pardonner bien des choses, parce qu’il ne se montre jamais avare. À peine en possession d’un résultat, d’un document, il cherche à le répandre, à l’expliquer, à le mettre à la portée de l’intelligence commune. Il ne reçoit que pour transmettre. Il absorbe, mais il distribue. Disposition ad-