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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/50

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timent de progrès, de civilisation, de morale publique que ce mot inaugurait, lorsqu’il l’entendit prononcer, lorsqu’il apprit à le répéter dans le commencement de sa vie. Il resta constamment fidèle à ses premières impressions. On en retrouve les traces dans ses divers ouvrages, Biographie Castraise, Chroniques locales, Mélanges et Voyage à Royan, en prose et en vers, Épîtres ou Discours sur divers sujets littéraires ou politiques, Odes et Couplets de circonstance, La Maladrerie de Burlats, roman historique, Un jeune homme comme il y en a tant, tableau de mœurs, l’un et l’autre inédits ; tout cela se résume dans une double pensée : amour de la littérature légère pour son caractère essentiellement français, étude du pays dans ses notabilités et ses institutions. Cette synthèse n’en vaut-elle pas une autre ?


M. ALIBERT, membre correspondant, adresse à la Société des observations sur l’état de l’atmosphère pendant deux années. Ces observations recueillies avec beaucoup de soin, rigoureusement contrôlées, fournissent des indications d’un grand intérêt pour le pays. Elles seront l’objet d’un rapport de M. Tillol.


M. R. DUCROS lit un travail sur un procès entre les habitants de Saïx et le chapitre de St-Benoît de Castres, leur seigneur suzerain. Ce procès remarquable à plusieurs titres, eut lieu en 1530, au sujet des droits seigneuriaux.

Cette petite ville dont le nom, en latin de Saxis, est dû à la nature rocheuse du terrain sur lequel elle est bâtie, vit sa prospérité grandir rapidement grâce à la richesse du sol, et à la proximité d’un couvent célèbre, la Chartreuse de Saïx, fondé sur l’autre rive de l’Agoût, en 1359. Dès 1129, Bernard Aton, vicomte de Carcassonne, avait cédé tous les droits qu’il possédait sur l’alleu de Saïx, au monastère de St-Benoît, qui vit ainsi compléter son domaine seigneurial, déjà enrichi par des donations importantes de plusieurs rois de France.