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Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/90

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Le travail consciencieux et investigateur de M. Jouglar a restauré la partie matérielle du monastère, et résumé les souvenirs les plus importants de sa vie politique et religieuse. Tout y est traité sérieusement et appuyé de preuves. C’est ainsi que s’écrit l’histoire, et si tout ce qui a joué un rôle dans le passé, était étudié avec ce soin et rétabli avec cette intelligence, notre Midi si riche et si peu connu encore, ressusciterait dans tout son éclat, et avec les caractères d’une grandeur incontestable.


M. de LARAMBERGUE lit une note sur l’hybridation des plantes.

Il établit que l’hybridation dans le règne végétal est un fait aujourd’hui très-généralement admis par les botanistes ; mais il avoue que, tout en l’acceptant théoriquement, ils ne sont pas toujours d’accord dans la pratique ; les uns n’admettent le fait que d’une manière très-restreinte, tandis que d’autres, à l’exemple de quelques Allemands, seraient portés à expliquer par l’hybridation, la plus grande partie des irrégularités de formes, et toutes les déviations des types spécifiques. Il croit, à l’exemple de M. Godron, que ces opinions exagérées sont préjudiciables à l’avenir de la botanique. Il désirerait voir adopter les idées plus vraies et plus sages, que ce savant vient d’émettre dans la nouvelle édition de sa Flore de Lorraine.

Les anciens botanistes avaient observé quelques exemples de ces fécondations mixtes ; mais ils n’avaient pas cherché à les approfondir. Linnée et Villars en ont signalé un certain nombre ; et si le grand botaniste de Genève n’en cite qu’une quarantaine de cas, dans sa physiologie végétale, c’est que les études des botanistes de son époque ne s’étaient pas encore dirigées de ce côté.

Des observations particulières recueillies par M. de Larambergue, il résulterait, que tous les genres de