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Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/124

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LES CLOCHES


Ce matin est si clair, si pur et si limpide
Que les cloches, qui l’ont à l’aurore éveillé
En sa douceur soyeuse et en sa fraîcheur vive,
Semblent tinter au ciel, où longtemps elle vibre,
Une gamme d’argent et de cristal mouillé.

Midi. Le fort soleil accable la ramure
Et verse ses rayons sur les choses et pleut
Sa lumière éclatante, impitoyable et dure ;
Et les cloches, dans l’air qui brûle leur murmure,
Semblent fondre les gouttes d’or de l’heure en feu.