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Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/170

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AUTRE INSCRIPTION


Crois-moi. N’emprunte rien des hommes. Que tes yeux
Ne le conduisent point sur leur pas anxieux.
N’asservis pas ta faim à la faim d’autres bouches.
Au contraire, sois libre et, s’il le faut, farouche ;
Et plutôt mords ton poing et frappe du talon,
Pour les mieux éloigner, ceux qui te parleront,
Puis, quand tu seras seul, regarde, écoute et veille
Si le vent passe auprès de toi, prête l’oreille,
Car il sait les secrets de la nuit et du jour.
Marche ou trébuche, tombe ou rampe, monte ou cours
Ou reste là ; l’aurore est pareille à l’aurore,
Ici ou là. Partout, sa graine fait éclore