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Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/23

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LA FAÇADE


Glorieuse, monumentale et monotone,
La façade de pierre effrite au vent qui passe
Son chapiteau friable et sa guirlande lasse
En face du parc jaune où s’accoude l’Automne.

Au médaillon de marbre où Pallas la couronne,
La double lettre encor se croise et s’entrelace ;
À porter le balcon l’Hercule se harasse ;
La fleur de lys s’effeuille au temps qui la moissonne.

Le vieux Palais, miré dans ses bassins déserts,
Regarde s’accroupir en bronze noir et vert
La Solitude nue et le Passé dormant ;

Mais le soleil aux vitres d’or qu’il incendie
Y semble rallumer intérieurement
Le sursaut, chaque soir, de la Gloire engourdie.